Lettre sur les quakers
Voltaire a été victime d’une vengeance du comte de Rohan qui n’avait pas supporté que Voltaire lui lance : " Vous finissez votre nom, je commence le mien ". Il doit s’exiler. Le manquement aux usages de la bonne société lui ayant coûté fort cher, il n’est pas étonnant qu'il propose dès le début des Lettres Anglaises qu’il écrit pendant son exil en Angleterre, une réflexion sur ce que devrait être les règles de civilité dans une société policée et se réclamant de religion chrétienne.
Dès le début de cette œuvre, Voltaire se consacre à évoquer des problèmes religieux auxquels il n’a cessé de s’intéresser sur 7 lettres consacrées à ce sujet Voltaire en écrit 4 à propos des quakers et nous allons étudier un extrait de la 1ère qui traite à la fois des problèmes religieux et d’une organisation souhaitable pour des hommes raisonnables.
La rencontre d’un personnage original permet au voyageur philosophe de faire réfléchir le lecteur à des usages dont il ne perçoit pas le caractère choquant, faute d’y avoir jamais réfléchit et d’en connaître d’autres. C’est grâce au procédé du regard étranger, ici celui d’un quaker, que Voltaire va dénoncer l’absurdité et l’iniquité de certaines marques de politesse, de certains usages sociaux, de certaines pratiques religieuses.
Nous allons donc commencer par regarder le portrait d’un original dont Voltaire justifie ensuite l’attitude d’abord apparue comme ridicule en renversant les valeurs habituelles du lecteur. Puis nous regarderons la remise en question du modèle de société française.
I - Portrait d’un original (représentatif de la secte) :
A) Portrait physique
Ce texte cherche à mettre en valeur la singularité d’un personnage qui ne peut que donner à réfléchir à un voyageur philosophe et à un lecteur attentif. Tout d’abord nous allons étudier le portrait d’un des plus célèbres quakers d’Angleterre, comme nous le dit Voltaire qui le présente comme un original exemplaire.
- Voltaire prépare donc le