Introduction :

L'auteur de ce texte est Marie Gouze que nous connaissons davantage sous le nom d'Olympe de gouges, née le 7 mai 1748 à Montauban et qui meurt la 3 novembre 1793 à Paris guillotinée. Femme de lettre et penseur politique, elle est décrite dans le rapport du déroulement de son procès le 2 novembre 1793 comme « une femme de beaucoup d'imagination et de peu de conduite ». Dans les années 1770, après un mariage court et peu heureux, elle monte à paris et prend le nom d'Olympe de Gouges dans sa correspondance. Entretenue par son amant Jacques Bietrix de Rozières, elle mène un train de vie bourgeois qui lui permet de se consacrer à l'écriture d'abord dramatique, sa pièce la plus célèbre reste l'Escalavage des Noirs, c'est cette question de l'esclavage et du code Noir qui monopolise son attention juste avant que la Révolution éclate et l 'entraine au service du « bonheur public » comme elle le dit elle même. A ce moment là, ses écrits et ses propositions sur la condition de la femme vont se multiplier. En 1791, elle rédige la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne dont ce texte constitue le préambule. Il tient le rôle d'épitre dédicatoire à Marie Antoinette dans lequel elle encourage la reine à soutenir son projet de déclaration qui risque d'être refusé et à prendre parti pour le « sexe malheureux ». Ce qui rend ce texte extrêmement intéressant , c'est qu'il est écrit dans un contexte politique très particulier, nous somme 3 mois après la tentative de fuite de famille royale au fort de Montmédy et qui a été stoppé net à Varennes, le 21 juin 1791. Cette fuite sonne pour beaucoup la fin des croyances en une France gouvernée par une monarchie constitutionnelle qui est pourtant déclarée ce mois de septembre 1791, alors que certains se mettent à vouloir la République. C'est donc dans ce climat de réaction répressive, de défiance envers la monarchie que O rédige cette déclaration et cet épitre qui révèle l'ambiguïté du discours politique de