Lettres, madame de sévigné
Mme de Sévigné, écrivain de 17ème siècle (période du classicisme, organisation de la pensée) incarne un idéal classique, rationnelle.
C’est une correspondance réelle entre elle et sa fille. Le départ de celle-ci est un drame pour la mère (mère en Bretagne, fille en Provence avec son mari). Mme de Sévigné établit une forte correspondance pour réduire d’une certaine manière l’éloignement et l’absence de sa fille.
C’est un texte épistolaire (= c’est une lettre) et autobiographique.
En quoi cette lettre s’avère-t-elle caractéristique d’une autobiographie ? I. Une lettre attachante II. Une méditation sur l’existence
I. Une Lettre attachante
1. Mise en place des éléments d'une communication épistolaire
Genre épistolaire: Bipolarisation: Narrateur – Narrataire
Commence par les marques de l'énonciation, d'échange de paroles.
Dès la première phrase, on a un échange de propos : « Vous me parlez »
• Les pronoms personnels renvoyant à Mme de Sévigné « je … me » sont répétés de façon récurrente. L’importance de ces marques traduit la volonté de parler avant tout d’elle.
• En même temps, « vous » narrataire. Elle parle à quelqu’un de précis : sa fille Françoise qu’elle aime énormément. Elle envoie ses nombreuses lettres pour combler la distance entre elle et sa fille. « ma chère fille ».
• Echange de propos, impression de discours oral, dialogue écrit. « Vous me demandez » qui renvoie à une lettre précédente. « Ah ! » interjection orale qui donne l’impression de parole, il donne de la vivacité au récit, il exprime les sentiments.
2. La mise en scène de l’affectivité
La tonalité exprimée par le vocabulaire affectif donne l’impression que la personne qui s’exprime est touchée. En effet, elle devait partir voir sa fille mais elle est retardée, elle est donc dans l’impatience de voir sa fille. Cette impatience est une souffrance. « Il voit mon cœur et la douleur que j’ai de n’être