L'histoire de l'esclavage

2422 mots 10 pages
Guivarc’h Comme Oumna le dit à Alma, femme noire devenue esclave à Bord de la Douce Amélie, “ta mémoire est ton grenier. Elle te gardera vivante” (Fombelle, 314). La mémoire est un pilier essentiel dans les récits et l’histoire de ces millions de personnes arrachées à leur famille et à leur village, traînées sur le continent africain afin d’être vendues sur de gros navires et enfin envoyées vers d’autres continents afin d’y servir en tant qu’esclaves. Timothée de Fombelle est un écrivain …afficher plus de contenu…

Et on ne peut pas dire qu’il ait tort concernant la prise de position de ces sujets dans les manuels scolaires. * * *Parce que cette histoire est à l'extérieur des règles de l’historien, elle permet d’aborder des sujets complexes par des voies détournées qui les éclaire différemment. Même si cette source est documentée, et qu’elle est efficace concernant le public visé, le discours profane est toujours, et on ne doit pas l’oublier, un discours de l’imprécision.En général, la situation géographique est très abstraite : on mentionne le nom d’un ou deux royaumes, on décrit la faune et la flore mais c’est tout. L’auteur rentre peut-être dans l’imaginaire de l’Afrique comme étant un “vaste territoire”. Par exemple, la vallée de la famille de Alma est d’une incroyable imprécision et présente une forme d’utopie africaine datant d’une époque avant l’esclavage, ce …afficher plus de contenu…

Forcément, l’écriture de cette œuvre vient avec des risques, celui d’occuper des espaces habités par des personnes historiquement marginalisées. Timothée Fombelle n’est pas descendant d’esclaves, et n’appartient pas à cette minorité qui s’est trouvée déshumanisée, objectifiée, vendue, battue. Dans de nombreuses interviews (NOTES DE BAS DE PAGE : mettre des interviews en plus), il porte cependant en lui une responsabilité sociale, celle de respecter l’espace occupé par des populations marginalisées de longue date.Le fait qu’on attribue la mention au livre de roman “d’aventures” est sans doute maladroit : le terme n’est pas le bon pour décrire une période qui a humilié, déshumanisé, maltraité et tué des personnes. Plusieurs personnes se sont levées pour dénoncer la décision de l’éditeur de mettre en marché ce livre en

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