Commentaire - beloved, toni morrison
Beloved a été écrit dans le but de raconter la vie d’une femme noire, histoire que Toni Morrison n’avait jamais entendue et qu’elle voulait faire connaître. Elle tenait à raconter la mémoire des esclaves pour que personne ne l’oublie. Pour elle, il était important que le peuple sache l’évolution qu’a pris ce statut au fil des années. Elle part alors d’un fait réel pour raconter ce récit et mêle le fantastique au réalisme. Elle raconte la vie de Sethe, une jeune esclave évadée qui tuera sa fille cadette pour lui éviter la servitude. Plus tard, elle se retrouve hantée par la présence de ce bébé fantôme, Beloved, qui prendra une apparence humaine et vivra comme un parasite aux côtés de Sethe et de sa fille, Denver.
Le passage que l’on va étudier se situe à la fin du roman. Il permet de mieux saisir l’ampleur de l’esclavage dans les années 1860, ainsi que le rôle qu’a eu le parasite tout au long de l’histoire. Dans cet extrait, Beloved n’est plus là. Elle est partie, laissant Sethe seule et détruite. Paul D., ami d’enfance de Sethe, esclave évadé lui aussi, rend visite à la jeune femme et tente de lui apporter son aide.
Dans un premier temps nous analyserons les parallélismes présents dans ce passage qui nous renvoient systématiquement à un détail du début du roman, puis nous étudierons les souvenirs qu’évoquent chaque lieu et chaque nom résumant ainsi toute l’histoire de Beloved, et enfin nous montrerons de quelle façon ce passage nous ramène implicitement à la question de l’esclavage.
→ Comment ce passage procède-t-il pour raconter toute l’histoire dès l’entrée au 124 jusqu’au départ du parasite et en quoi cet extrait nous résume-t-il le roman ?
I. Parallélisme a. La progression dans la maison
La progression de Paul D. dans la maison rappelle celle du roman. En effet il commence par entrer au 124 en commentant cet espace vide où la lumière rouge a disparu. Or, c’est aussi de cette façon que commence l’histoire :