Liberté de dire "oui"
"Dans nos sociétés libérales, démocratiques, consentir, dire "oui" à la volonté ou au désir d'un autre, est un acte de la liberté des sujets".
"... Que veut dire consentir quand nous n'avons pas d'autres choix à notre disposition?..."
" On ne saurait être libre dans une société qui ne l'est pas."
Dans nos sociétés, tout est légiféré ou règlementé, depuis notre enfance et jusqu'à la fin de nos jours, nous devons dire "oui" à beaucoup de choses, sans avoir la liberté de dire ce "oui".
L'autorité parentale nous impose des règles, auxquelles on doit se conformer, dire "oui Papa", "oui Maman" fait partie du vocabulaire quotidien, même si l'envie de ne pas obéir existe. A l'adolescence, avec l'envie de liberté et le rejet de l'autorité, une source de conflit apparait, car on n'a plus envie de dire "oui" à longueur de journée. A l'école le même phénomène se présente. On est content de ne plus avoir les parents sur le dos, mais pas de chance, le règlement, les éducateurs, les professeurs et proviseur remplacent l'autorité parentale, et de nouveau, il faut dire "oui" et accepter ce que l'enseignement nous impose. Passons sur le service militaire, qui n'existe heureusement plus, où le "oui" des jeunes garçons devait se transformer en " à vos ordres". On arrive enfin dans le monde du travail, on signe un contrat, et la première chose qu'on nous donne, c'est le" règlement d'ordre intérieur du travail". Encore dire "oui" au sous-chef, au chef, au directeur ou au patron.
Dans toute notre vie nous devons consentir, puisque le choix n'existe pas. Mais dans une dissertation précédente, nous avons déjà expliqué que la règlementation de notre société est un mal nécessaire, si on ne veut pas aboutir à l'anarchie. L'idée que le "vrai" consentement est ce qui est voulu du fond de son âme et de son coeur, n'est applicable seulement que dans notre vie privée et familiale. Le choix de se marier, de choisir son conjoint, de