Liberté et éducation
Rabelais, Montaigne, ces auteurs eux, accusent les connaissances par coeur, inutile, ou juste pédante, les mêmes qui dégouttent les élèves d'apprendre. Dans Gargantua, Rabelais montre avec ironie l' inutilité des connaissances du héros, celui-ci ayant pendant des années, appris des choses mot pour mot sans en comprendre le sens, il glisse aussi dans son texte, qu'il aurait mieux valu qu'il n'apprenne rien. Montaigne, lui, dénonce les soi-disant savants qui "absorbe" les connaissances des autres sans s'en servir, comme il le dit "il faudrait se demander qui est mieux savant, non qui est plus savant".En opposition, Finkielkraut pense aussi que l'on dégoutte les élèves d'apprendre, non par de mauvaises connaissances, mais bien parce que l'école n'est plus en accord avec sa société.
Vaneigem a une vision assez critique de l'école, il va jusqu'à la comparer à la prison: l'école n'est qu'une façon pour l'État de conditionner les élèves. Il est d' ailleurs assez dur dans ses propos, pour lui, l'école n'a pour préoccupation que "d' amiliorer les techniques de dressage afin que l'animal soit rentable". Onfray lui est plus nuancé, il ne met pas en cause l'école mais bien la connaissance, elle-même, il ne dit pas qu'elle nous conditionne, mais bien qu'elle sert à nous séparer de l'animal en nous.