Tout d’abord, Si nous ne voyons dans la liberté qu’une sorte d’autorisation a faire tout et n’importe quoi, il est clair que la liberté et la connaissance du vrai ne peuvent aller ensemble. Pour être libre en ce sens, il ne faut pas écouter la voix de la vérité, refuser nos erreurs et nous enfermer dans une bulle d’illusions. Ou bien je reste dans la vérité en restant dans l’ordre de la réalité et je renonce à ma liberté ou bien je me défoule dans une liberté sans limite tout en renonçant à la connaissance du vrai. la liberté est impossible pour l’ignorant. La liberté ne signifie pas l’autorisation à tout faire, elle est bien plutôt autonomie, c’est-à-dire la volonté d’agir raisonnablement en se libérant de nos préjugés, de nos croyances et de nos états d’âmes. Pour juger correctement, l’homme ne peut se fonder sur des pseudo-connaissances (c’est-à-dire les préjugés et les opinions). Le développement des sciences ne permet plus de considérer le savoir tel un savoir universel comme pouvait l’espérer Descartes ou même les encyclopédistes du XVIIIème siècle. La philosophie est peut-être comme un arbre, mais ce dernier ne doit pas cacher la forêt… Cependant, il est possible de conserver en partie cette utopie : si la totalisation du savoir est interdite à un seul homme, les caractéristiques de l’esprit scientifique sont permises à tous les esprits. Ne rien tenir pour vrai sans raison, interroger, douter, chercher, émettre des hypothèses, vérifier,… en résumé, adopter une démarche rationnelle méthodique est la seule voie possible pour l’honnête