Liberté
[Thèse du texte] Si l’on en croit le texte que nous allons étudier, c’est loin d’être le cas. Spinoza, en effet, s’y emploie à réfuter l’idée que vivre au sein d’un Etat soit nécessairement renoncer à la liberté. Il montre au contraire que vivre au sein d’un Etat, c’est être libre, à condition, toutefois, que les lois édictées par cet Etat soient l’expression même de la Raison, et que ceux qui y vivent aient par ailleurs une juste conception de ce qu’est la liberté véritable.
[Plan du texte (et du devoir)] Spinoza établit cette thèse dans un développement où l’on peut distinguer quatre parties. Des lignes 1 à 2, il rapporte une double opinion sur la liberté et l’obéissance, double opinion qui correspond à ce que nous avons présenté comme la conception spontanée de la liberté. Des lignes 2 à 4, il réfute la première partie de cette double opinion, en lui opposant la vraie conception de la liberté. Des lignes 4 à 10, il en réfute la deuxième partie, en distinguant deux types d’obéissance. Enfin, des lignes 10 à 12, il tire les conséquences de ce qui précède et établit donc la thèse que nous avons précédemment dégagée, à savoir que pourvu que certaines conditions soitent respectées, vivre dans l’Etat, c’est être libre.
[B. Développement]
[Commentaire de la première partie du texte]
[Analyse de la teneur de cette première