libre échange
1. Introduction
On peut sommairement définir le libre-échange comme la politique de nonintervention de l'Etat en matière d'importations et d'exportations. Il s’inscrit parfaitement dans le libéralisme économique et ce que l’on dénomme souvent le néolibéralisme. Beaucoup des tenants du libéralisme économique (et du néolibéralisme) prétendent s’inscrire dans le libéralisme politique.
On ne reprendra pas ici les thèses du libéralisme politique, disons simplement que ce mouvement s’inscrit, avec notamment la Révolution française, mais aussi américaine, dans un processus de libération de l’homme. Les pères fondateurs de cette volonté de « libération de l’homme » sont nombreux. Beaucoup font référence à un état oppresseur duquel il faudrait affranchir le citoyen. On comprend parfaitement alors pourquoi les idéologues du libreéchange et, plus généralement du libéralisme économique, tentent d’accrocher leur
« doctrine » au libéralisme politique. Le marché serait la démocratie.
On ne s’attardera pas davantage sur les théoriciens qui ont fondé le libéralisme économique : les physiocrates1 et leur tropisme relatif à la production agricole, Adam Smith2
(seconde moitié du 18ème) reconnaissant le travail comme seule source de richesse pour autant que l’intérêt privé de celui qui le fournit soit préservé ou Léon Walras3 (seconde moitié du
19ème) et sa prétention à élever l’économie au rang de science pure.
David Ricardo4 (fin 18ème/début 19ème) consacra une part importante de son œuvre au commerce international. Il prétendait que celui-ci s’organisait en fonction des avantages comparatifs des nations concernées ; il formalisait son célèbre exemple du drap anglais et du vin portugais pour montrer que les deux pays avaient avantage à fabriquer, en Angleterre des tissus, et des vins au Portugal pour se les échanger ensuite. On verra que tout irait pour le mieux, dans le meilleur des mondes, si les nations se trouvaient sur un pied parfait