III. Payer les patrons pour ce qu’ils font ou ce qu’ils sont ?L’offre et la demande permettent de structurer les niveaux de rémunération sur le marché. Et, par conséquent pouvoir attirer et fidéliser les chefs d’entreprises. De nos lectures, la principale raison, pour justifier l’augmentation des trente dernières années est expliquée par le chiffre d’affaires généré par les entreprises. Ce qui permet de créer sa valeur. Le rôle essentiel de l’entreprise est de pouvoir créer de la valeur de manière …afficher plus de contenu…

Ce lien de rétribution via les nombreux avantages en nature et la partie variable donnée aux dirigeants est présenté comme stimulant pour la motivation. De plus, ces bénéfices privés formeraient le fondement de la rémunération dite « indirecte » qui seraient indispensables pour la motivation des chefs d’entreprise (Manne, 1965). Cette rémunération serait un dispositif utilisé comme moyen de pression, de contrôle afin de diriger les actions que doivent prendre le dirigeant pour la réussite de l’entreprise (S.St-Onge et M.Magnan, 2008).Pour donner suite à l’analyse des théories de l’agence, des parties prenantes et de la concurrence, il nous parait évident que l’impact sur la responsabilité sociétale des entreprises est négatif. Ces théories se fondant sur …afficher plus de contenu…

En effet, les grands dirigeants français sont issus de grandes écoles (70 % du CAC 40) : HEC, Polytechnique et l’ENA. Cette homogénéité des diplômes présente un clivage « Insiders VS. Outsiders » (Bourdieu, 1984).L’effet réseau est bien plus important que le parcours suivi. En effet, les compétences des dirigeants sont plus contextuelles avec des connaissances spécifiques à une industrie, région grâce à leur réseau et alliances politiques.La littérature (Jensen et al., 2004), présente ce réseautage comme outil principal au détriment des compétences, afin de conserver des postes haut placés avec le même niveau de rémunération voir supérieur. Elle permet aux dirigeants de ce réseau se voir réserver certains postes et de pouvoir s’y maintenir aussi longtemps que possible. En France, la sélection des dirigeants s’établit sur des réseaux académiques élitistes permettant de surcroit d’assoir