Linguistique

6902 mots 28 pages
Chapitre 1 – De Ferdinand de Saussure à Emile Benveniste : le tournant énonciatif et discursif de la linguistique

L’énonciation installe l’univers du discours (Benveniste)

Le langage sert à vivre avant de servir à communiquer.

Tous les hommes inventent leur propre langue sur l’instant et chacun d’une façon discursive, et chaque fois d’une nouvelle façon. L’individu fabrique un arrangement original à chaque fois. Chaque locuteur fabrique sa langue.

C’est dans le discours, actualisé en phrases, que la langue se forme et se configure.

C’est le discours entier qui révèle la nature de la langue dans laquelle il est construit.

Remarques sur la fonction du langage dans la découverte freudienne :

La langue est un discours commun à tous. Le discours est à la fois porteur d’un message et instrument d’action. L’univers de la parole est celui de la subjectivité. Le sujet se sert de la parole et du discours pour « se représenter » lui-même. Du seul fait de l’allocution, celui qui parle de lui-même installe l’autre en soi et par là se saisit lui-même. Le langage fournit l’instrument d’un discours où la personnalité du sujet se délivre et se créer, atteint l’autre et se fait reconnaître de lui.

De la phrase au discours :

La phrase, qui est sans limite, est la vie même du langage en action. Avec la phrase, on quitte le domaine de la langue comme système de signes, on entre dans l’univers de la langue comme instrument de communication, dont l’expression est le discours. Ce sont deux univers différents, bien que leurs chemins se croisent tout le temps.

La phrase appartient bien au discours, elle est l’unité du discours. C’est une unité, car elle est un segment de discours. Mais c’est une unité complète, qui porte à la fois sens (informée de signification) et référence (se réfère à une situation donnée). Le sens est l’idée qu’elle exprime, la référence est l’état de chose qui la provoque, la situation de discours, La phrase est donc chaque fois un

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