little miss sunshine
« Little Miss Sunshine », réalisé par Jonathan Dayton et Valerie Faris en 2006. Le film met en scène une famille de classe moyenne, les Hoover, composée de 6 membres, dont les parents, les deux enfants, le grand-père paternel et enfin le frère de la mère de famille. Nous suivons donc cette famille après qu’Olive, la petite fille âgée de 7 ans, ait appris sa qualification inespérée au très prestigieux concours de beauté « Little Miss Sunshine », ayant lieu dans deux jours en Californie. S’ensuit alors un voyage à travers les Etats-Unis à bord d’un vieux minivan. Ce long-métrage, sous des dehors plutôt divertissants, soulève pourtant de nombreux questionnements sociologiques. En effet le film nous présente des personnages que l’on pourrait qualifier de déviants, c’est-à-dire des personnes non conformes à certaines normes ou valeurs admises en société. Ainsi nous nous demanderons quelles sortes de déviance sont illustrées dans ce film et quelles sont les raisons de celle-ci. La déviance peut concerner plusieurs domaines, la plus évidente dans le film est en premier lieu celle en rapport au genre.
En effet, Olive, en arrivant au concours, est surprise de voir de nombreuses petites filles maquillées, apprêtées et habillées dans des robes luxueuses. Ici on voit clairement que les concours de beauté véhiculent une image standardisée de la femme, et que cette image est prise au sérieux de plus en plus tôt même par des petites filles. Autrement dit il nous est ici montré qu’avoir l’air d’une femme accomplie, pour la société, relève d’attitudes spécifiques, comme par exemple prendre soin de son apparence, sourire, se comporter élégamment etc. Olive peut donc être qualifiée de « déviante » puisque si on suit la logique des concours de beauté et de la société, être en surpoids, ne pas se maquiller et porter des lunettes ne nous rend pas éligible pour correspondre à un certain