littérature française
« Tiens, dit Maxime, Laure d’Aurigny, là-bas, dans ce coupé... Vois donc, Renée. »
Renée se souleva légèrement, cligna les yeux, avec cette moue exquise que lui faisait faire la faiblesse de sa vue.
« Je la croyais en fuite, dit-elle... Elle a changé la couleur de ses cheveux, n’est-ce pas ?
–Oui, reprit Maxime en riant, son nouvel amant déteste le rouge. »
Renée, penchée en avant, la main appuyée sur la portière basse de la calèche, regardait, éveillée du rêve triste qui, depuis une heure, la tenait silencieuse, allongée au fond de la voiture, comme dans une chaise longue de convalescente.
Elle portait, sur une robe de soie mauve, à tablier et à tunique, garnie de larges volants plissés, un petit paletot de drap