Littérature j accuse

560 mots 3 pages
Commentaire littéraire de la conclusion de « J’accuse » de Zola, 1898

Introduction

Le passage à commenter est la conclusion de l’article, et présente à ce titre une extraordinaire densité rhétorique : polémicité (répétitions, assertions, travail du rythme), hyperbole, provocation, tout est fait pour emporter définitivement l’adhésion et donner le sentiment de l’urgence à rétablir la vérité. Tous les paragraphes de cet article commence par « J’accuse » et s’avère une énumération des noms de tous ceux que Zola considère comme coupables de cette erreur judiciaire.

I. « J’accuse » : un pamphlet et un réquisitoire audacieux

b) une provocation consciente Zola décrit son propre geste comme un défi, accumulant les verbes d’action et de volition, renforçant leur signification par un adverbe énergique, « volontairement » (l. ), et une description explicite ou une traduction du statut performatif de son discours (« l’acte que j’accomplis ici » l. ) mais aussi comme une mise en gage de soi-même : « je m’expose » (l. ). En anticipant le risque qu’il prend (l. ), Zola annule par avance portée de la menace par laquelle ses adversaires peuvent répondre ; de là l’efficacité d’un esprit calme, froid, rationnel, et le refus du recours aux émotions vives : « je n’ai contre eux ni rancune ni haine » (l. ). Zola cite clairement le texte de loi qu'il transgresse en portant cette accusation : « je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881 »(l. )
Il expose ainsi son courage politique et dit clairement et fait part au lecteur de toute sa détermination car il montre qu'il a conscience des risques qu'il prend en lançant cette accusation « c'est volontairement que je m'expose » (l. ).

II. L’art oratoire au service de la dénonciation a) La tonalité polémique pour une attaque virulente Le ton de l’auteur est catégorique : il y a beaucoup de verbes

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