Raphael CONFIANT,
« Ravines du devant- jour » ,1993

Cet ouvrage écrit en 1993, qui obtient le prix littéraire de Casa las Americas à Cuba par Raphael Confiant, né le 25 janvier 1951 dans la commune du Lorrain en Martinique. Raphaël Confiant retrace son enfance de "mauvaise race de chabin-male-bougre", passé dans la campagne de Macédoine de la Martinique, à pourchasser les mangoustes et à s’enivrer de canne à sucre, avant de partir à la découverte des djobeurs, des crieurs et des bougresses des rues de Terres-Sain-Ville, un quartier de Fort-de-France.
Il fut dès sa tendre enfance ensevelis sous valses créoles, rythmé par les meringués et le son de la guitare espagnole de son père et l'imaginaire des contes créoles, ce petit garçon quelque peu farouche se verra attribuer le pseudonyme de chabin à cause de sa couleur de peau partira à la découverte du monde social qu’il entoure et où il fera connaissance dès les premières heures passés sur les bancs de l’école. L’auteur renferme dans son autobiographie un grand investissement de ça part pour la découverte de son ile et l’émerveillement de tout ce dont elle renferme et qu’il se fera une joie de disculper jour après jour. Où il dénoncera la disparition de sa langue natale ainsi que les railleries émisent face à celle-ci. Les ravines du devant-jour sont les paysages de l'enfance, l'avant-dire de la vie. Le petit chabin, "nègre et pas nègre, blanc et pas blanc à la fois", vit sur la propriété de son grand-père, Papa Loulou. Il découvrira avec sa petite « bande de négrillon » l'herbe-cabouillat, le lézard-anoli, l'oiseau-Gangan faiseur de pluie, l'oiseau-Cohé qui annonce la mort, les djobeurs, crieurs, accoreurs, quimboiseurs, conteurs, passeurs des mots qui vont faire de l'enfant un relayeur de parole. Il apprendra par lui-même grâce à son caractère curieux tout ce qui entoure le vécue qui a fait de lui l’homme qu’il est devenu actuellement. Toutes ces découvertes ont participé à la compréhension de l’enfant face à