LS Texte Final
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans notre émission quotidienne : débats d’histoires !
Aujourd’hui, nous allons vous parler de la torture ! Mais d’abord, définissons-la. La Convention des Nations unies contre la torture définit la « question »comme tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne à fin d’obtenir des renseignements ou des « aveux »
Nous allons maintenant accueillir notre premier spécialiste, M.Valéry-Radot.
Bon jour.
Bonjour
Bien, M.Valéry-Radot, il me semble que vous êtes un spécialiste de la torture n’est-ce pas ?
Oui, mais plus exactement de la période s’étendant jusqu’au XVIIIe siècle.
Bien, pouvez-vous nous parler de cette époque alors ?
Bien sûr. Rappelons d’emblée qu’il y avait deux sortes de question : la question dite « préparatoire » et celle dite « préalable » ou « définitive ». La première était utilisée au cours de la procédure afin de soutirer les aveux du prévenu. La seconde se tenait après la fin du procès : on la soumettait au condamné à mort pour que celui-ci révèle l’identité de son ou ses complices. C’est à la première que nous allons nous intéresser.
L’usage de la question préparatoire s’inscrit en fait dans un système dit des « preuves légales » qui caractérisait la procédure dite « inquisitoire ». Ce système…
Qu’entendez-vous par procédure inquisitoire ?
Il s’agit de la procédure criminelle réservée, en théorie, aux crimes les plus graves tels que les homicides, la sorcellerie, ou ceux commis par des récidivistes, mais qui dans les fait peut concerner n’importe quelle affaire criminelle.
Ce système des preuves légales a peu à peu émergé à partir du XIIIe siècle quand s’est modifié le système probatoire. À partir de cette époque, quand la procédure inquisitoire a commencé à s’introduire dans la justice laïque, s’est imposée la recherche de preuves plus rationnelles que celles utilisées