Mémoire kiabi
La difficulté fondamentale d’un rapport basée sur l’idée d'un partenariat stratégique tient à la place affectée à la Russie par l'Union européenne. En effet, la relation entre l'Union européenne et la Russie est marquée par un vif déséquilibre.
Alors, au moment où l'Union européenne parle de« regroupement » ou de «afflux » de normes, notamment en matière économique, il s'agit en réalité d'un processus de conformité de la législation russe sur celle de l'Union européenne. De la même manière, la coopération en matière de justice et d'affaires intérieures consiste surtout pour l'Union à demander à la Russie de confirmer les instruments internationaux auxquels elle fait partie.
Certes, il n'y a là rien d'original car c'est également le même modèle qui est reproduit à l'égard des pays candidats ou des pays avec lesquels l'Union européenne a conclu des accords d'association. Toutefois, la perspective d'adhérer à l'Union européenne ou bien de bénéficier des avantages offerts par un vaste marché et des financements européens constituent de sérieuses incitations pour ces pays de rapprocher leur législation de celle de l'Union européenne. Or, il n'existe rien de tel pour la Russie. Dans cette situation, il n'est pas étonnant que la Russie exprime son insatisfaction à l'égard du modèle actuel de relation avec l'Union européenne et qu'elle réclame un partenariat fondé sur la parité entre les deux parties. C'est d'ailleurs pour ces raisons que la plupart des pays de l'association européenne de libre-échange ont choisi de regagner l'Union européenne. La Russie souhaite, en effet, être associée à la prise de décision au sein de l'Union européenne. Ainsi, dans le cadre des négociations sur le contenu du nouvel accord qui devrait succéder à l'actuel accord de partenariat et de coopération, les autorités russes ont proposé une nouvelle architecture concernant le volet institutionnel qui consisterait à associer ses représentants