Madame bovary
Ce passage se situe après le suicide d’Emma Bovary, l’épouse de Charles. Charles cesse donc, désormais d’être représenté à travers l’intériorité d’Emma pour la première fois depuis sin mariage avec celle-ci, leur installation à Yonville.
Dans un point de vue narratologique, cela donne à penser qu’Emma écrasait son existence, car Charles dans les chapitres suivant le suicide d’Emma n’agit que par rapport à celle-ci, il adopte ses prédilections esthétiques, lui fait dresser un mausolée funéraire, conserve la chambre d’Emma alors même que le reste de la maison est liquidé pour payer les dettes contractées par la défunte.
Il vit contrit et recueilli dans son souvenir, cristallisé, quand bien même il fait face à la réalité des adultères qu’il s’était jusqu’à alors refusé à s’admettre.
PROBLEMATIQUE
Comment cet extrait fait de Charles Bovary, malgré sa simplicité le seul personnage authentiquement romanesque et affirme le triomphe de la réalité ?
PLAN
1. Prolongement de l’existence d’Emma.
« Le soir, dans l’été…Concurrence »
2. Le narrateur singularise Charles et fait de lui le seul personnage romanesque.
« Un jour qu’il était allé au marché…effluves amoureux qui gonflaient son cœur chagrin»
3. Le narrateur nous fait sortir de l’histoire et lui confère la valeur d’une anecdote.
« A sept heures, la petite Berthe … la croix d’honneur »
1. Prolongement de l’existence d’Emma : « Le soir, dans l’été
« Le soir, dans l’été, il prenait avec lui sa petite fille et la conduisait au cimetière. Ils s’en revenaient à la nuit close, quand il n’y avait plus d’éclairé sur la Place que la lucarne de Binet. »
L’emploi de l’imparfait donne à la visite au cimetière une valeur itérative, visite qui va devenir un rite. Apres la mort d’Emma, la vie continue terriblement pour Charles, une vie que va profondément reliée à l’âme d’Emma comme le montre, cette visite quotidienne au cimetière.
Les références de temps : « soir, été, nuit close » et de