Nicolas Malebranche, né en 1638, ordonné prêtre en 1664, découvre, cette même année 1664, le Traité de l'homme de Descartes (trouvé par hasard chez un libraire). Il en est "extasié" et va désormais se consacrer à la philosophie. Devenu le plus illustre des disciples de Descartes, Nicolas de Malebranche n’aura pour ambition que de concilier la physique de son maître et la métaphysique de Saint Augustin. De plus, la toute-puissance de Dieu, radicale, souveraine, est la pièce maîtresse de sa réflexion ; il prétend que notre volonté, de même que notre intelligence, ne peut rien par elle-même, que Dieu est le principe de nos déterminations et des actes de notre volonté. Délibérément il a fait de la raison le principe, non seulement de toute science, mais de la morale et de la religion. C’est d’ailleurs ici le principal sujet de notre texte extrait du Traité de la nature et de la grâce (1680) : la Raison. Du grec logos (qui signifie « la parole », « la discussion », « la raison), elle est généralement considérée comme une faculté propre de l'esprit humain dont la mise en œuvre lui permet de fixer des critères de vérité et d'erreur, de discerner le bien et le mal etc… La problématique de notre extrait est : la liberté est-elle égale dans tous les hommes ? Les hommes pensent-ils tous de la même manière ? Pour Malebranche, la réponse est non. Selon lui, chaque être humain pense différent. (« Pensée », du grec dianoia, signifie une représentation psychique, un ensemble d’idées propres à un individu ou à un groupe). Nous allons donc étayer sa thèse en n’oubliant pas de partager l’avis de ses détracteurs.
EXPLICATION :
Effectivement, pour Malebranche, chaque humain à une pensée propre à lui même…
En effet, dans la première phrase, le philosophe emploi le verbe « on s’imagine » afin de montrer que l’argument à venir n’est qu’une idée préconçue qui n’est pas vérifiée. La thèse que la plupart des hommes s’imaginent, d’après lui, est « la liberté est égale dans tous les