Marceline Desbordes-Valmore
Enfance : Marceline Desbordes est la fille de Catherine Lucas1 et Félix Desbordes, un peintre en armoiries, devenu cabaretier à Douai après avoir été ruiné par la Révolution.Fin 1801, après un séjour à Rochefort et un autre à Bordeaux, la jeune fille et sa mère s'embarquent pour la Guadeloupe, île appartenant à la France depuis 1635, afin de chercher une aide financière chez un cousin aisé, installé là-bas.
Carrière théâtrale : Le voyage entrepris, qui devait être un nouveau départ devient un véritable calvaire. D'une part, la traversée en bateau, qui dure plus que prévu (onze jours) affaiblit les deux femmes, d'autre part, une épidémie de fièvre jaune se déclare en Guadeloupe et emporte, en mai 1803, la mère de la jeune fille. En outre, des troubles politiques agitent l'île et la situation du cousin ne se révèle pas aussi bonne qu'on le disait : l'aide qu'il apporte est donc bien maigre.
De retour en métropole près de son père à Douai, Marceline devient comédienne dès l'âge de 16 ans. Elle joue au théâtre au théâtre à l'italienne de Douai, à Lille, Rouen (grâce à sa rencontre avec le compositeur Grétry) et à Paris. Comédienne, chanteuse et cantatrice, elle se produit notamment au théâtre de l'Odéon à l'Opéra-Comique, à Paris, et au Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles, où elle incarne en 1815 « Rosine » dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais. Au cours de sa carrière théâtrale, elle joue souvent des rôles d'ingénue. Elle crée plusieurs pièces de Pigault-Lebrun, rencontre Talma, qu'elle admire, Marie Dorval et surtout Mademoiselle Mars, qui sera son amie jusqu'à la fin de ses jours.
Poétesse : De 1808 à 1810, elle a une liaison passionnée avec le comédien et homme de lettres Henri de Latouche, qu'elle nomme Olivier dans ses poèmes. En 1816, elle perd le fils qu'elle a eu avec lui. Elle se marie en 1817 avec un acteur, Prosper Lanchantin, dit Valmore, rencontré alors qu'elle jouait à Bruxelles. Elle en aura quatre enfants, dont un seul,