Marché financier marocain
Au cours des dix dernières années, le Gouvernement marocain a uvré, avec l'appui de la Banque mondiale, pour la promotion du développement du système financier du Maroc et ce, à travers une série d'opérations couvrant le secteur bancaire, les marchés de
La libéralisation du secteur bancaire depuis le début des années 90 s'est traduite par la réduction progressive de tous les emplois obligatoires des banques qui représentent aujourd'hui 2% des dépôts à vue bancaires contre environ 46% en 1991. Les effets de cette mutation n'ont pas encore produit de mouvements importants dans les principaux postes du bilan des banques alors qu'ils ont sensiblement amélioré les comptes de résultat. L'évolution du bilan des banques commerciales de 1993 à 1998 révèle une diminution du portefeuille des valeurs du Trésor de 27% de l'actif en 1993 à 23% à fin 1998, un redéploiement des actifs antérieurement dédiés aux valeurs du Trésor en faveur des crédits qui ont augmenté de 43% à 48% des actifs de 1993 à fin 1998 et un accroissement de l'effort de provisionnement des créances en souffrance. Si l'on rapporte le crédit au secteur privé accordé par les banques commerciales au PIB, le ratio passe de 25% en 1993 à environ 48% en 1998. Cette dernière évolution est en partie attribuable aux privatisations réalisées depuis 1993.
Comme c'est le cas de toutes les banques du monde, le système bancaire marocain est exposé à un certain nombre de risques au quel il essaye de faire face.
Risque de liquidité
L'exposition actuelle des banques marocaines au risque de liquidité est relativement limitée et l'expansion des crédits au cours des années récentes a été modérée. Les banques sont soumises à un coefficient de liquidité minimum de 60 % entre leurs actifs disponibles à court terme et leurs exigibilités à vue. Les banques commerciales doivent également maintenir une réserve monétaire sous forme de dépôts non rémunérés auprès de la BAM d'un montant équivalent à 10