Marco polo
Né vers 1254, Marco passe son enfance en l'absence de son père Niccolò Polo négociant vénitien spécialisé dans le grand commerce oriental, il est élevé par son grand-père Andréa Polo lui aussi grand commerçant, cas typique du capitalisme familial. Son père et son oncle Niccolò et Maffeo Polo (en) partent en effet en 1260 pour leur demeure dans le quartier vénitien de Constantinople où cette famille aristocratique possède plusieurs comptoirs. Lorsque la capitale de l'empire latin de Constantinople est reprise en 1261 par les forces de l'empire de Nicée de Michel VIII Paléologue qui chassent les Latins de la ville, Niccolò et Maffeo Polo (appelé aussi Matteo Polo) cherchent alors d'autres débouchés commerciaux en Asie centrale en s'installant dans le petit comptoir de Soldaïa sur les bords de la mer Noire qui vient de s'ouvrir aux marchands occidentaux à partir de la quatrième croisade2.
Marco Polo a 15 ans lorsque son père et son oncle reviennent en 1269 d'un long voyage en Asie centrale où ils ont rencontré l’empereur mongol Kūbilaï Khan, petit-fils de Gengis Khan, qui leur propose le monopole de toutes les transactions commerciales entre la Chine et la Chrétienté et demande en échange l'envoi d'une centaine de savants et artistes pouvant illustrer à ses yeux l'Empire des chrétiens. Ils sont porteurs dans une lettre d'un message de sympathie et de cette demande pour le pape qui voit dans ces tribus tartares depuis 1250 un possible allié dans la lutte contre l'Islam. Pendant deux années, les deux frères, Niccolo et Matteo, vont attendre l'élection d'un nouveau souverain pontife Grégoire X, le conclave s'éternisant depuis la mort de Clément IV en 12683.
En 1271, avec un rôle de commerçants mais aussi d'ambassadeurs, ils quittent