Margueurite Yourcenar
Marguerite Yourcenar hérite de ses deux parents son nom à rallonge : Marguerite Cleenewerck de Crayencour. Elle est la fille de l’aristocrate Michel Cleenewerck de Crayencour, qui prend en charge sa fille à la mort précoce de sa mère (seulement 10 jours après la naissance de Marguerite.) La grand-mère paternelle de Marguerite sera également une figure importante dans son enfance… Son père, érudit anticonformiste dans ce milieu bourgeois très coincé élève sa fille dans le Nord de la France tout en l’amenant avec lui dans ses différents voyages en Europe. Marguerite est une autodidacte, elle lit énormément, et est très cultivée, notamment grâce à son père qui partage ses passions avec elle, comme celle de l’Histoire Antique (il lui apprend d’ailleurs le latin pendant la 1ère Guerre Mondiale, quand ils sont tous deux réfugiés à Londres.) C’est une jeune femme complète qui publie ses premiers poèmes à l’âge de 18 ans, en 1921, sous le nom de « Yourcenar » qui est en fait un anagramme imparfait de son vrai nom « Crayencour » ! Son père aura tout juste le temps d’achever la lecture du premier roman de sa fille « Alexis ou le traité du vain combat » avant de décéder, en 1929. Elle s’inspire énormément des histoires d’amour de son père, et n’hésite pas à parler de l’homosexualité à travers un de ses personnages.
Le décès de son père lui permet de prendre sa suite en voyageant encore plus à travers l’Europe occidentale et orientale. Ses « Nouvelles orientales » témoignent de ces mois passés à l’étranger, où elle se pose beaucoup de question sur l’amour, le désir, la souffrance… Marguerite fait de nombreuses rencontres, exclusivement féminines, mais tombe pourtant amoureuse… d’un homme.De la Suisse à la Grèce, Marguerite se retrouve à présent à Londres, où elle rencontre la grande romancière anglaise Virginia Woolf, pour qui elle accepte de traduire ses romans en français. L’année 1937 est très marquante : en plus de cette rencontre décisive,