Mariage de figaro acte iii scène 16
Acte 3, scène 16
Au cœur de la scène, un personnage féminin fort : Marceline
Personnage qui change le plus au cours de la pièce : ridicule au deux premiers actes, elle prend ici, de par la sincérite et la force de ses propos ( voir didasaclie " s’échauffant par degrés ", " vivement ",
" exaltée " = gradation), une dimension nouvelle, insoupçonnée et profondément humaine. Elle incarne la mauvaise conscience de la société féodale dominée par les hommes.
C’est le coup de théâtre, la révélation de cette scène qui nous permet de la découvrir.
Qu’apprend-on sur elle dans sa tirade ? qu’elle a eu une vie modeste ( ligne 5) et difficile ; qu’elle est probablement instruite ( sa façon de s’exprimer, son esprit critique) ; que c’est une femme de tête, de caractère : elle ose ici s’opposer violemment à 4 personnages masculins dont le comte lui-même, pour leur reprocher l’oppression qu’ils exercent sur les femmes.
Il semble évident à la lecture de cette scène que B. considère Marceline comme un personnage très important de la pièce, personnage qui lui permet de faire passer une idée nouvelle : plaidoyer pour les femmes, pour la condition féminine.
Elle fait également entendre " la voix de la nature " : lorsqu’elle apprend qu’elle est la mère de Figaro, tous ses sentiments sont balayés. Elle représente la nature maternelle, généreuse. Une critique nouvelle : l’injustice faite aux femmes
Le terme " féminisme " n’existe pas au 18ème siècle. Il faut donc plutôt parler de la dénonciation des abus touchant les femmes.
Ce monologue est un réquisitoire très violent contre les hommes
Marceline parle autant avec l’esprit qu’avec le cœur : elle s’emporte contre une réplique désobligeante de Bartholo " des fautes si connues, une jeunesse déplorable " = ce dernier lui reproche ses égarements de jeunesse alors que c’est lui même qui l’a séduite et l’a rendue fille – mère ( ref. au coup de théâtre)
Elle souligne que la société est