INSTITUT DE PASTORALE
Collège dominicain de philosophie et de théologie

TRAVAIL DE VALIDATION DU COURS PST2554

Par Yvon Lamy

remis à

Lytta Basset

Montréal le 2 novembre 2009

SECTION A

A la lumière des Évangiles, qu’est-ce qu’une personne libre?

Introduction

La notion de « liberté » suscite une réflexion importante car elle a des implications fondamentales dans la compréhension de la culpabilité et de la responsabilité. Les Évangiles contribuent des positionnements qui mettent en valeur notre identité filiale.

Au XVIIe et XVIIIe siècle, [1]l’appropriation par l’homme de sa responsabilité sur ses actes et sur l’organisation du monde devait correspondre à une opération de rupture avec le poids pris par Dieu, dans la culture du Moyen Âge sur la manière dont les hommes concevaient la source, la direction et l’ampleur de leurs actions…la liberté est jugée nécessaire pour que l’homme puisse être jugé coupable et punissable.

Labrusse-Riou[2] dit qu’en droit la responsabilité ne peut être engagé qu’en raison de ce que l’on fait ou ne fait pas et ce que l’on «est» bien ou mal intentionné est secondaire et n’interviendra qu’après, sous réserve de n'être pas frappé d’aliénation mentale. Cet énoncé met en cause l’élément de liberté de la personne dans ses responsabilités.

Dans l’Évangile de Jean 8-1-12 au verset 7 Jésus est appelé à se prononcer sur le jugement d’une personne ayant commis une faute selon les lois de son temps. Il est question de la femme adultère que les pharisiens emmènent à Jésus pour le piéger quand au respect de la loi qui stipule qu’elle mérite d’être lapidée. Jésus n’utilisera pas un plaidoyer pour l’innocenter en cherchant par exemple, des circonstances atténuant la gravité ou la responsabilité face à son geste, il ne contestera pas la validité de la loi. Il prend un tout autre chemin en disant:«Que celui qui est sans déviation/égarement (libre de) qu’il jette le premier une pierre sur elle.» Il fait donc