Marivaux l'île des esclaves scène 10
Après avoir affronté le spectacle des esclaves jouant aux maîtres en mimant notamment l’échange amoureux et cherchant même à les séduire (scène 6 et 7). L’action bascule grâce au personnage d’Arlequin. Le valet découvre sa sensibilité face à Euphrosine (scène 8) puis à Iphicrate (scène 9) et enfin face à Cléanthis qu’il convainc de pardonner à Euphrosine (scène 10). La scène 10 met donc en scène la véritable dénouement à travers l’attitude d’Arlequin et le réquisitoire de Cléanthis en montrant son dernier enjeu d’ordre moral.
Plan:
I.La valeur dramatique de la scène
1.L’intérêt dramatique
2.La situation finale
II.Le réquisitoire de Cléanthis
1.Les oppositions
2.Les réfutations
3.Une leçon
III.La régénération morale
1.De la violence au pardon
2.Le triomphe de la sensibilité et de la raison
Dévelopement du Plan:
I.La valeur dramatique de la scène
Elle est intéressante sur le plan dramatique car elle est construite sur l’évolution de l’attitude des personnages.
1.L’intérêt dramatique
-La surprise de Cléanthis au début de la scène 10. (« Qu’est-ce que cela signifie… Expliquez-moi… »), sa dureté avec Euphrosine (« Je n’ai que faire de vous…gémir »), son refus d’abandonner leur vengeance (« Mais enfin notre projet ») laissent le spectateur en suspens, le fait douter jusqu’au bout de sa capacité à pardonner. Son réquisitoire est implacable (« Ah ! vraiment…), il montre son indignation.
-Arlequin : il est le meneur de jeu, il engage Cléanthis à pardonner (« repentez vous… », « allons ma mie… »). Il dégage une leçon morale (« Quand on se repend…bons »).
Inversée par l’épreuve, l’inégalité sociale ne se rétablit pas. La seule valeur digne est celle du cœur (revendiquée par Arlequin).
2.La situation finale
-La contrition (= repentance) d’Euphrosine (« ma chère…je l’avoue »). Sa réplique finale promet à Cléanthis une condition fraternelle (« ne parle plus de mon esclaves… Athènes »)
-Iphicrate reconnaît