Marivaux, les fausses confidences, acte iv scène 14
» , « il n’a peut-être pas son pareil ». Cette réplique montre les qualités d’orateur de Dorante par sa capacité à manipuler l’esprit d’Araminte et de susciter sa curiosité en disant « tout et son contraire », en passant de l’injure à l’éloge. Ensuite, pendant la quatrième réplique on peut remarquer une situation de double énonciation avec la réplique « Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D’où vient que tu m’alarmes ? En vérité, j’en suis tout émue. ». En effet, cette situation met en valeur son incertitude et Araminte donne presque l’impression de demander des conseils auprès des spectateurs. Dubois réussit donc parfaitement à susciter la curiosité d’Araminte puisque qu’elle cherche à comprendre les intentions de …afficher plus de contenu…
Après l’avoir blâmé, Dubois fait l’éloge de son ancien maître « Pour ce qui est de l’objet, il n’y a rien à dire. » pour éveiller encore plus la jalousie d’Araminte. Ces variations marivaudiennes rendent la scène plaisante, de même que la variété des registres de langage qui vont du familier ( « Malepeste ! » ) aux raffinements précieux. Dans la réplique suivante, on constate une opposition entre l’affirmative « je veux le congédier » et l’interrogative « Est-ce que tu la connais, cette personne ?