Maroc
Pour assurer leur position sur des marchés où la concurrence est devenue internationale, voire simplement pour garantir leur pérennité, les PME de la plasturgie doivent ajuster les compétences de leur main-d’œuvre afin de pouvoir répondre aux multiples exigences de leurs clients. Cette adaptation ne va pas de soi dans un secteur où le déficit de main-d’œuvre qualifiée semble structurel. Mais elle donne lieu à des formes innovantes d’organisation de la production, reposant largement sur des tentatives de construction de la polyvalence des opérateurs de base et sur de nouvelles organisations des collectifs de travail, le plus souvent construites au cas par cas.
Les PME de la plasturgie face aux contraintes de marché : développer la polyvalence des salariés non qualifiés
La plasturgie française semble se trouver aujourd’hui à la croisée des chemins. Industrie nécessitant une main-d’œuvre importante et productrice pour partie de biens intermédiaires, elle a, comme le secteur du textile, subi les effets de la concurrence internationale, une concurrence directe de la part des pays émergents mais aussi indirecte du fait de la délocalisation de donneurs d’ordre importants. Le secteur s’est adapté soit en se centrant sur des produits peu délocalisables, tels que les pièces expansées ou rotomoulées, soit en se positionnant sur des produits de niche ou haut de gamme à forte valeur ajoutée. Mais quel que soit le marché sur lequel elles interviennent, les entreprises de plasturgie sont confrontées à des clients de plus en plus exigeants, aussi bien en termes de qualité que de délais et de coûts. Souvent de petite taille et en position de sous-traitance de second rang, elles ont peu de marge de manœuvre entre leurs fournisseurs, que sont les puissants groupes pétrochimiques, et des clients finaux qui imposent leurs conditions, comme les groupes de l’automobile ou de la cosmétique.
Les PME de la plasturgie entre exigences du marché et déficit de main-d’œuvre