Materiaux de protection dentino-pulpaire
PREMIERE PARTIE INTRODUCTION La Dentisterie restauratrice a pour objectifs de restituer à un organe dentaire sa forme, sa fonction et son esthétique en préservant au maximum l'intégrité et la santé des tissus dentaires présents. Dans cette perspective, le praticien se trouve parfois confronté à un choix délicat. Faut-il ou ne faut-il pas conserver l'organe pulpo-dentinaire? Cette question doit être posée en sachant qu'une pulpe saine sera toujours la meilleure des défenses face à une agression. Pour y répondre, la démarche est d'établir un diagnostic précis de l'état pulpaire complété d'un bilan parodontal : le bilan biologique pulpaire. Cette attitude permet au praticien de cerner au mieux les phénomènes physiopathologiques existants au sein de la pulpe et de la dentine. (BAUME 1980) En décidant d'orienter l'acte thérapeutique vers un soin conservateur, le clinicien prendra la précaution d'inclure dans son analyse les agressions supplémentaires que subiront la dentine et la pulpe lors de cette restauration. Certes, la principale étiologie des pulpopathies est le processus carieux mais il ne faut pas éliminer d'autres causes comme les traumas ou encore la iatrogénicité et les agressions suite à la pose d’un matériau. Plusieurs rôles sont dévolus à cette protection : induire une action thérapeutique sur le complexe dentino-pulpaire, isoler ce complexe, sceller l'interface, compenser certains défauts des biomatériaux de restauration coronaire. Le choix de la protection conventionnelle est fait entre 4 types de biomatériaux : les eugénolates de zinc qui peuvent être renforcés, les hydroxydes de calcium chémodurcissants ou photodurcissants, les polyalkénolates (polycarboxylates, ciments verre ionoméres traditionnels ou hybrides), les composés à charge minérale (hydroxyapatite). (SKINNERS ; POWERS 2006)