Maupassant solitude
Guy de Maupassant, écrivain réaliste du XIXème siècle, est l’auteur d’une nouvelle intitulée « Solitude » dans laquelle il exprime sa conception de la solitude. D’après lui, celle-ci est un poids que chacun subit fatalement tout au long de sa vie. De ceci découle l’idée que toute action a pour unique but la fuite de cette solitude. Ainsi l’écrivain énonce-t-il : « Notre grand tourment dans l’existence vient de ce que nous sommes éternellement seuls, et tous nos efforts, tous nos actes ne tendent qu’à fuir cette solitude. » Mais dans quelle mesure la solitude est-elle fatale ? Est-elle réellement toujours considérée comme un fardeau ? Ne peut-elle pas aussi être recherchée et associée au bonheur ? Tous nos actes tendent-ils vraiment exclusivement à fuir la solitude, ou peuvent-ils avoir d’autres buts ?
Premièrement, il faut admettre que le sentiment de solitude est parfois inévitable. La personne qui a perdu un proche, par exemple, se sentira très seule pendant un certain temps. Toutefois, grâce à l’aide de son entourage, elle finira par se sentir mieux et par faire son deuil. La solitude n’est donc peut-être pas si éternelle que le prétend Maupassant. Pour ne plus se sentir seul, il faut être compris par son entourage. Il est donc possible de se libérer de la solitude en s’entourant d’amis dont on partage les valeurs et opinions. Ces points communs sont source de bonne entente et, puisqu’ils sont partagés, permettent de réduire le sentiment de solitude. Certes, quelques désaccords et malentendus subsistent, même entre amis, car il est très rare de trouver deux individus dont toutes les valeurs et opinions coïncident. Mais ces différends font souvent l’objet d’une discussion entre les deux personnes, qui peuvent alors être enrichies par la divergence de leurs avis. Par conséquent, si comme dans le cas du deuil, on ne peut parfois pas prévenir la solitude, on peut toutefois la guérir et elle peut même être une source d’enrichissement. Voilà pourquoi