Max weber
I] La pensée de l’auteur :
1) La sociologie « compréhensive » :
La sociologie wébérienne relève d’une sociologie individualiste méthodologique. La sociologie de Weber se donne pour objectif d’interpréter l’action sociale dans son déroulement et dans ses effets. Par action sociale, il faut entendre tout comportement humain motivé par la signification que leur donne leur auteur. La sociologie de Weber cherche ainsi à restituer le sens que les individus donnent à leur activité sociale. Weber s’oppose en cela à son contemporain E. Durkheim qui étudie les faits sociaux de l’extérieur sans s’interroger sur les intentions ou les motivations des individus. Au contraire, Weber part des significations vécues par des facteurs sociaux pour remonter à l’action sociale. Cette démarche relève de l’individualisation méthodologique où un phénomène collectif est conçu comme le produit d’un ensemble d’actions, de croyances et d’attitudes individuelles. Pour appréhender l’action sociale, Weber se dote d’un outil méthodologique appelé idéaltype : il s’agit d’une construction intellectuelle constituée d’un certain nombre de caractéristiques empruntées à la réalité du phénomène observé. L’idéaltype ne se confond pas avec la réalité.
2) Weber décrit le processus de rationalisation et l’essor du capitalisme moderne :
Le processus de rationalisation se définit comme une généralisation d’une démarche scientifique à l’ensemble des activités d’une société moderne. Weber distingue deux types de rationalités : • La rationalité en valeur : elle repose sur des comportements sociaux inspirés par des idéaux religieux, par le devoir moral, par la grandeur d’une cause, etc. Dans le cadre de cette démarche l’agent social (= l’individu) ne tient pas compte des conséquences de ses actes qui sont exclusivement guidés par son système de croyances. • La rationalité en finalité : elle suppose