Max weber
Éléments biographiques
Né en 1864; professeur de droit, puis économie politique et enfin de sociologie avec un poste créé spécialement pour lui. Il est renommé entre autres pour son concept d'idéal type qui permet de mieux comprendre des phénomènes sociaux. On prend souvent l'exemple de la bureaucratie, qui n'existe jamais totalement, mais qui permet de comprendre des bureaucraties « imparfaites ».
On associe très souvent Weber à sa théorie de l'éthique protestante qui relie le protestantisme et le capitalisme. Il fut tout au long de sa vie très politisé et marqué notamment par la politique de Bismarck et enfin par la Première Guerre mondiale. Il meurt en 1920, mais la mise en lumière de son oeuvre aura lieu plus tard, notamment à l'étranger, comme en France où il faudra attendre les travaux de Raymond Aron pour opérer une certaine re-découverte de son oeuvre.
En plus des éléments de base sur la vie de l'auteur, il serait intéressant de se focaliser sur certains aspects de sa vie, qui auraient pu marquer son oeuvre et notamment celle-ci.
Max Weber a connu à la toute fin du 19e siècle une grave dépression longue de 5 ans. De nombreux commentateurs de son oeuvre, et en particulier sa femme Marianne, ont vu ici un symbole et peut-être une cause d'une certaine vision négative de l'homme que l'on retrouve chez Weber. Sa critique enflammée de l'homme de pouvoir et de la perte d'idéologie en sont de bons exemples. Cette critique de l'homme de pouvoir va justement de pair avec un plaidoyer pour la passion et la cause, qui lui apparaissent moralement indispensables tant chez le savant que chez le politique. On peut ici voir la trace d'une Allemagne en guerre qui manque de grands hommes. Ce vide a d'ailleurs été vécu par Weber puisqu'il était à la fin de sa vie très impliqué en politique. Cette guerre pourrait expliquer le nationalisme qui caractérise Weber, mais cette conviction apparaît bien