Media/democratie
« Façonné par le temps des médias, le citoyen s’embrouille et la démocratie s’affaiblit »
Intro : • resituer le sujet dans son contexte, souligner le paradoxe : le développement considérable des médias devrait servir la démocratie ; • annoncer le plan
I – Abonder dans le sens de la citation
A) l’abondance de l’information fait de nous des gens qui peuvent être trés informés, on dira même parfois surinformés car noyés dans l’information; d’une manière générale, journaux, radios et télévision nous déversent des avalanches de nouvelles de tous ordres dans lesquelles il est difficile de faire le tri : nouvelles du monde entier, catastrophes naturelles, guerres, mais aussi faits divers, potins : chaque jour a son lot qui chasse d’ailleurs celui du jour précédent. Tout ceci ne facilite pas la réflexion citoyenne et contribue à une certaine indifférence : comment être citoyen face aux images de Bosnie, du Rwanda ? Le sentiment d’impuissance entraîne l’indifférence. Désormais on sait que des massacres se perpétuent, mais on n ‘agit pas plus pour autant
B) Le média regardé par la majorité des français, le journal télévisé, mais aussi des journaux, des magazines, privilégient l’information spectaculaire, l’image : sans image, pas d’information. Dans l’urgence liée à cette logique de l’image et du scoop se fait la sélection des sujets par les journalistes des chaînes privées comme des chaînes publiques. Une telle information n’est pas non plus de nature à permettre au citoyen de se situer en tant que tel : le sensationnalisme ne permet pas vraiment la réflexion citoyenne. Dans une logique de marché, elle privilégie le scoop, et se retrouve dans des situations pour le moins ambigues déontologiquement (PPDA “interviewant” Fidel Castro; plus grave peut-être, la guerre du Golfe “racontée” par les militaires qui la mènent du côté américain par la voix des journalistes. Le téléspectateur, seul devant son petit écran, s’entend dire LA vérité...