Memoir gestion du risque
L’importance grandissante des opérations de marché et des risques inhérents à ces opérations a suscité de nombreuses réflexions de la part des instances bancaires internationales. Le marché financier devenant de plus en plus complexe et liquide, les menaces de la solvabilité des institutions financières provenant des activités de négociation ou des pertes directes ou indirectes et des défaillances attribuables à des procédures ou à des personnes, augmentent le besoin de détenir des méthodes de calcul et de contrôle efficaces des risques marché, crédit et opérationnel.
La réglementation prudentielle a considérablement évolué ces vingt dernières années sous l’impulsion des travaux du Comité de Bâle pour renforcer encore la solidité et la stabilité du système bancaire international, tout en continuant d’assurer un degré suffisant d’harmonisation et de convergence internationale sur une révision des règles relatives à l’adéquation des fonds propres des banques à dimension internationale.
Le Comité s’est employé à définir des normes beaucoup plus sensibles au risque, fondées sur des concepts éprouvés et tenant compte des spécificités locales des systèmes nationaux. Par ailleurs, le comité a conservé les éléments fondamentaux du dispositif de 1988 : l’obligation générale faite aux banques de détenir des fonds propres d’un niveau équivalant à 8 % au moins du total de leurs actifs pondérés en fonction des risques encourus par les banques à savoir le risque crédit, le risque marché et le risque opérationnel( le ratio de Mc Donough).
En 1993, une approche dite standard a été établie pour gérer le risque crédit et le risque marché, l’exigence en fonds propres est alors calculée d’une manière forfaitaire. Depuis l’amendement de Bâle en janvier 1996, les banques sont autorisées à calculer le niveau de fonds propres réglementaire par un modèle interne que l’on peut espérer plus précis et plus économique, mais qui doit remplir certains