memoire de la seconde guerre
Comment évoluent les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France depuis 1945 ?
1Une mémoire officielle dans l’après-guerre
A Reconstruire l’unité nationale…
Dès la Libération, le général de Gaulle laisse croire qu’une majorité de Français a résisté à l’occupant allemand. Il minimise le soutien au régime de Vichy et crée le « mythe résistancialiste », vision également véhiculée par le PCF.
Les associations juives ne souhaitent pas alors se singulariser. Les rescapés des camps d’extermination, peu nombreux, sont difficilement entendus par la société.
B… passe par l’oubli des responsabilités de Vichy
La collaboration est peu condamnée par l’État. Une loi de 1947 amnistie plus de 30 000 collaborateurs et ouvre une période de « refoulement » de la mémoire.
Jusqu’aux années 1970, la thèse du « glaive et du bouclier » reste l’histoire officielle : De Gaulle aurait été l’épée de la France tandis que Pétain aurait accepté l’armistice et la collaboration pour atténuer les souffrances du pays. Une mémoire historique se met en place.
C… et la construction d’un objet de mémoire : le résistant
Le retour de De Gaulle au pouvoir en 1958 marque l’apogée des mémoires de la résistance : les cendres de Jean Moulin, héros national, sont transférées au Panthéon en 1964.
La mémoire du génocide des Juifs est alors englobée dans celle de la déportation en général, comme en témoigne le documentaire Nuit et Brouillard de 1956.
2Le réveil des mémoires dans les années 60-70
AL’affirmation de la mémoire juive…
En 1961 se tient le procès d’Eichmann, responsable nazi. Dans le contexte des guerres israélo-arabes, la mémoire de la Shoah devient un élément déterminant de l’identité juive.
En 1979, le professeur Robert Faurisson prétend que le génocide n’est qu’un « mensonge historique ». Des historiens se mobilisent contre ce courant négationniste.
B… entraîne la fin du mythe « résistancialiste »
En 1969, Marcel Ophuls