Mer calme
Il s’agit bien en tout cas de partir de l’œuvre, de ce qu’elle contient plastiquement et comme questionnement artistique, et surtout pas d’un contexte ou de généralités.
1- Une règle : toujours se fier à ses premières impressions en découvrant l’œuvre : c’est là que se trouve la rencontre entre la qualité de notre regard et tout ce que porte de particulier l’œuvre, tout ce qui fait sa différence ou sa particularité, et qui va permettre de donner du sens au travail.
Tout notre travail va se fondre là dedans : que lui remarque t-on de particulier ?
- très différente, sous bien des aspect, des œuvres les plus connues de Courbet, en particulier de celles qui lui ont permis de remettre en cause les règles de l’Académisme, d’affirmer ses prises de positions réalistes, etc ;
- immensité du paysage, et en particulier du ciel, alors que le sujet dont rend compte le titre est la mer, que Courbet ne représente que sur une bande dans la partie inferieur du tableau ;
- dimensions modestes et format quasi carré ;
- impression de calme liée au rythme des bandes horizontales apaisantes, à l’espace créé avec le ciel, aux couleurs aux tons pastels, à la douceur de la lumière pourtant présente dans tout le tableau, aussi à l’absence de représentation humaine.
- …
2- Pour se donner un axe de travail et formuler une problématique, on peut raccorder certaines de ces remarques à ce que l’on sait. Or on sait que :
- Courbet peint ce type de paysages (marines sans présence humaine) une fois sa notoriété acquise,
- Que ses paysages ne font pas du tout polémique, et qu’au contraire ils font parties de ses œuvres qui sont unanimement encensées.
- C’est dans ses représentations de paysage que la matérialité de la peinture