Message des pensées de pacal
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Tout d’abord, Pascal parle de la société dans les Pensées. La société est hiérarchisée, ce que ne critique pas Pascal qui, au contraire, pense que cela est juste car c'est une garantie d'ordre : les hommes sont "distingué[s] par le dehors [...]. Mais cela est très raisonnable" (93). Au sommet de cette hiérarchie, le roi, dont Pascal aimerait peut-être qu'il travaillât (15), à l'image du "Grand Seigneur des Turcs" et contrairement à la pratique dans notre pays. Il convient surtout qu'il ne soit pas un "tyran", car la tyrannie, "désir de domination universel et hors de son ordre" (54), est abus et démesure. Pourtant, sa puissance vient de la "force" (41 et 80) qui est un mal nécessaire, car elle garantit la paix politique. Peut-être aussi faudrait-il remettre en cause la monarchie héréditaire ("On ne choisit pas pour gouverner un vaisseau celui des voyageurs qui est de la meilleure maison",28), qui est malgré tout un moindre mal, car ce système évite les coups d'État, toujours néfastes à la population (87)? Et s'il inspire le respect, comme "les grands" (75), le roi n'en reste pas moins un homme aussi malheureux que les autres s'il n'est pas "diverti" : "un roi sans divertissement est un homme plein de misère" (127). Au bas de l'échelle, le peuple, qui, sans le savoir, fait preuve d'opinions "saines" (87 et 88), donc d'une certaine sagesse, car il ne conteste rien pourvu que les choses lui semblent juste. Ainsi "honore"-t-il sans se poser de questions "les gentilshommes" (85), au contraire des "demi-savants" (93) qui critiquent tout sans rien comprendre. C'est pourquoi il convient de le manipuler (63), et ce dans son propre intérêt, dans un souci de paix sociale.
Puis, il parle des dangers politiques. Le danger le plus redoutable est la guerre, légitimée par la "coutume" ("Il demeure au-delà de l'eau", 18 : c'est donc un ennemi). Ses causes sont arbitraires (56), même si elle est parfois décrétée pour défendre un droit (48). Elle fait triompher la "force", mais,