Introduction

Il s’agit d’une ordonnance (acte législatif émis par une autorité compétente l’exécutif ici : l’autorité royale -> acte public royal) de Louis VII datant de 1155. Si, durant les temps féodaux dans un premier temps les princes étaient assimilés aux autres et n’avaient pas de supériorité remarquable, au cours des XIème et XII ème siècle il va y avoir un retournement de situation, en effet le roi va tenter de reconstruire sa puissance, il veut réaffirmer ses prérogatives et ne veut plus être uniquement un justicier, le roi veut assumer un rôle de protecteur mais aussi de législateur. Cela se confirme sous le règne de Louis VI, durant lequel l’abbé Suger, son conseiller, qui met au point la théorie de mouvance des fiefs. Son fils Louis VII né aux environs de 1120 et mort en 1180, est sacré le 25 octobre 1131 à Reims et monte sur le trone en 1137, il épouse Aliénor (qu’il quittera par la suite), l’héritière d’Aquitaine ce qui lui permet d’acquérir une partie du midi et de l’ouest de la France. Il a hérité de son père, un domaine royal quasiment pacifié et un royaume où l'autorité monarchique s'est affirmée aux dépens des grands féodaux. De plus en plus fréquemment, il intervient dans des conflits opposant des religieux et leurs seigneurs, et s'attache à arbitrer en faveur des plus faibles. Il inscrit sa politique dans la continuité de son défunt père, qui a lutté contre les vassaux d'Ile de France abusant de leur pouvoir. Il gouverne au coté du conseiller de son père (suger). Il veut assurer la continuité politique de son père, mais désireux d’aller plus loin Il songe à une "paix du royaume". L’ordonnance de Louis VII illustre parfaitement les nouvelles prérogatives royales, elle a une portée générale. Elle est faite lors d’une assemblée solennelle réunie à Soissons, le roi décide d’instaurer une paix, en réalité une trêve de 10 ans dans son royaume. Ses grands vassaux, les évêques et barons sont présent. Dans quelle mesure cette ordonnance manifeste