Metier d'art
Le savoir-faire « à la française », une expression indéniablement liée aux métiers d’art. Inscrit au cœur de l’identité française, ces métiers sont issus en partie d’une longue tradition de commandes royales et de mécènes, amateurs de beaux objets, qui remonte au XIIIe siècle. De nature très diverses et parfois mal identifiés, il est difficile d’en établir les spécificités de façon défini. La richesse de leurs diversités constitue un atout pour la France jouant à la fois un rôle dans l’identité culturelle et économique du pays ainsi qu’au rayonnement de sa notoriété sur le plan international. Cependant, même si parfois certains d’entre eux sont apparentés et soutenues par l’industrie du luxe, d’autres souffrent d’un micromarché difficile face à une économie de masse souvent plus attachés à un souci de qualité que de rentabilité. D’autant que les artisans se heurtent à des difficultés de transmission dans une société où l’on ne met à l’honneur ni la valorisation du savoir-faire ni l’intelligence de la main. Certains métiers, que l’on qualifie maintenant de rare tentent à disparaître, un patrimoine artisanal fondamental et quelques-uns d’entre eux sont maintenant reconnus sur la liste de l’UNESCO comme un patrimoine immatériel à sauvegarder. La prise de conscience d’une telle fragilité a été très récemment renforcée par un rapport sénatorial rédigé par Catherine DUMAS en 2009, qui signale le danger qu’encourent certains savoir-faire si des mesures visant à les transmettre et à la valoriser ne sont pas prises rapidement. Mais pourquoi protéger le patrimoine immatériel? Que protéger? Et comment le protéger?
Un des paradoxes des métiers d’art réside dans le fait que si la diversité de ces métiers est une de