Michel henry

341 mots 2 pages
Produit de l’auto transformation spontanée de la vie, la culture est un savoir originel, subjectif, de la vie. Ce savoir diffère du savoir scientifique, objectif, tel que l’a formulé au XVIe siècle Galilée, fondateur de la science moderne. Ce savoir repose sur l’abstraction des qualités sensibles du monde pour ne retenir que les formes abstraites de l’univers spatiotemporel c’est-à-dire des significations idéales, comme l’a bien vu Husserl. C’est pourtant la vie subjective qui donne originairement forme au monde de la vie, tandis que, dans la mesure où la conscience est pouvoir de faire voir, de se rapporter à des objets, elle fonde l’objectivité. Il faut toutefois aller au-delà de Husserl. La vie en réalité est exclusive de toute relation à un objet. C’est un savoir qui s’identifie à ce qu’il fait, opère du dedans et qui se confond avec son pouvoir. Bien qu’il soit la condition interne du savoir scientifique, le savoir de la vie ne voit rien. Descartes avait déjà compris que l’idée d’ipséité n’a pas d’objet, que l’esprit est pouvoir originel de révélation.
La science repose donc sur une double abstraction : 1 - une mise hors jeu des qualités sensibles et des prédicats affectifs, ce qui est légitime quand on vise à l’universalité. 2 - l’inconscience des limites de son champ de recherche. Elle n’a aucune idée de la vie, ne s’occupe que du milieu d’extériorité pure qu’est le monde, le « toujours dehors », l’objet qui n’est pas vivant. N’ayant aucun rapport avec la culture, se mouvant dans la théorie, elle ne peut concevoir l’aspect purement pratique de celle-ci. En effet, qu’elle soit grossière ou raffinée, la culture est toujours pratique – définition qui rejette la distinction culture / civilisation, souvent objet de débats. La subjectivité est tout entière besoin. Cette praxis revêt des formes élémentaires – biens utiles à la vie, nourriture, habitat, célébration de son destin, érotisme, organisation sociale, lois de la vie, travail. Elle satisfait surtout des

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