Microfinance
M. Omar Zahraoui l’université sidi Mohamed ben Abdellah Fès
Faculté polydisciplinaire –Taza- Maroc
Résumé :
Ces dernières années les agences de développement commencent à repenser sérieusement certains aspects de leur politique d’aide au développement. Le manque d’emploi, la pauvreté grandissante dans la plupart des pays en développement, l’absence apparente d’efficacité des pratiques traditionnelles d’aide au développement, imposent une réallocation des budgets disponibles et un changement important de stratégie et d’attitude des intervenants.
Le secteur de la micro-entreprise n’est pas un phénomène nouveau. Il reflète en quelque sorte la réaction des populations pauvres face à la situation d’endettement et de crise économique que connaissent la plupart des pays en développement. Toutefois, parmi les contraintes auxquelles doivent faire face ces micro-entrepreneurs, le manque d’accès aux moyens financiers est le plus important. Face à cette situation, la micro-finance parait comme une condition nécessaire mais pas suffisante pour luter contre la pauvreté dans les pays en voie de développement. La micro-finance ne peut résoudre tous les problèmes du développement. Au-delà de l’accès au financement, il y a les problèmes d’urgence auxquels il faut prêter attention par des moyens et des mécanismes adaptés.
Pour juger l’impact de la micro-finance, il faut l’évaluer avec des outils scientifiques. En 1995 le projet AIMS (Assessing the Impact of Microenterprise Services) de l’USAID vit le jour. Celui-ci a été développé en collaboration avec le réseau SEEP (Small Entreprise Education and Promotion) ; son objectif consiste à trouver des outils scientifiques pour évaluer l’impact des programmes des institutions de micro-finance sur leurs clientèles (la stabilité et à la croissance des micro-entreprises, à l’accroissement de la sécurité des familles/des ménages, au bien-être des