micromégas
Voltaire, 1752
Introduction :
Le géant Micromégas (nom formé d’une double racine grecque micro=petit et mégas=grand) originaire de Sirius parcourt les planètes pour se former. Pendant son voyage, il rencontre un habitant de Saturne qui se joindre à lui. Les deux personnages arrivent sur terre où leur immense taille ne leur permet d’abord d’apercevoir aucune vie. Ils finissent par apercevoir des humains (des philosophes, plus précisément) et entament le dialogue avec eux. Micromégas est un conte philosophique dans la tradition du voyage imaginaire et philosophique (cf Les voyages de gulliver de Swift, 1726 + Histoire comique des Etats et Empire de la lune de Cyrano de Bergerac, 17e S). Dans les deux cas, les humains voyagent sur terre, sur la lune ou sur le soleil. Dans Micromégas, au contraire, c’est l’étranger qui se déplace et vient explorer avec son regard neuf notre univers familier (cf Lettres Persannes, Montesquieu, 1721). Dans Micromégas, nous sommes plus près des Lettres Persannes. La chapitre 7 est le dernier chapitre du conte, le récit fait une pause pour développer un échange entre les philosophes humains minuscules et les voyageurs extraterrestres gigantesques. Ce contraste qui génère un situation plutôt amusante permet cependant une réflexion d’ordre philosophique sur la nature humaine qui fait l’objet ici d’une critique virulente dans la dénonciation qui est faite de la guerre. Le texte présente un renversement : on passe de la vision idéalisé de l’homme par le Sirien à une vision contrastée où le négatif semble dominer (philosophe opposé à ceux qui font la guerre). Ce renversement s’opère en 3 temps :
Le discours de Micromégas qui repose sur un quiproquo (le géant croit que les hommes sont pleins/ tout esprit l.1 à 4 )
Le discours du philosophe humains (qui parle de la guerre l.1 à 4)
La phase de dialogue où Micromégas est indigné et la critique s’élargie (l.20 à la fin)
Problématique : Nous