Mieux vaut l'inflation que le chômage
Établissement public – Dotation 10 000 000 € - SIRET 78 430 111 100 – APE 651 A – Siège social : 5 rue Roland Barthes 75598 Paris cedex 12 – Tél. : 33+1 53 44 41 41 – Fax : 33+1 44 87 99 62
Croissance de la masse monétaire et inflation en Polynésie française
PARIS Décembre 2007
Directeur de la publication : A. VIENNEY
Rédacteur : J. BAUDE
Croissance de la masse monétaire et inflation en Polynésie française
INTRODUCTION
Depuis le milieu de l’année 2005 en Polynésie française, la croissance de l’agrégat monétaire M3, mesurée en glissement annuel, a dépassé son rythme moyen de 4 % observé depuis une dizaine d’années.
Graphique 1
Masse monétaire M3 en Polynésie française (croissance en glissement annuel, en %) 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 98 99 00 01 02 03 04 05 06
Une telle accélération traduit-elle un surcroît d’activité ou un excès de liquidités augurant de tensions inflationnistes ? Pour répondre à cette question, on a modélisé la demande de monnaie afin de déterminer lequel de ces deux facteurs est à l’origine de cette évolution.
1. ELEMENTS THEORIQUES
La théorie quantitative de la monnaie établit une relation stable entre le stock de la masse monétaire M, le flux d’activité économique ou les transactions mesurées en volume Y et le niveau des prix P. Pour assurer le bouclage entre ces flux et stock, est introduite la vitesse de circulation de la monnaie V. MV = PY Ainsi écrite, la relation suppose exogène la vitesse de circulation de la monnaie, indépendante du contexte financier qui, pourtant, peut la faire varier et distordre alors le lien entre monnaie, activité et prix. En effet, conserver des liquidités, peu ou pas rémunérées, pour des motifs de transaction ou de précaution, coûte à leur détenteur qui pourrait les investir en actifs financiers ou physiques de meilleur rendement. Et plus celui-ci est élevé, plus important est le coût de détention de la monnaie (dit coût d’opportunité en raison des