Modèle crise financiere
(Maurice OBSTFELD)
Introduction
La mesure dans laquelle un gouvernement va être affecté par la spéculation contre sa devise détermine les stratégies qui seront adoptées par les spéculateurs ainsi que l’aboutissement à des équilibres multiples sur le marché des changes.
Début des années 1990, la plupart des devises européennes sont sous le feu d’attaques spéculatives. Les bandes de fluctuations autorisées pour les taux de change ont alors été élargies. Contrairement aux attentes, cette flexibilité accrue n’a pas mené à une énorme dépréciation des devises européennes par rapport. On assiste alors à une remise en question de l’applicabilité des théories sur les attaques spéculatives. De nouveaux modèles de crise ont donc émergé, suggérant que même les taux de change fixes peuvent être attaqués voir même cassés. Dans son papier, l’auteur se concentre sur l’arbitrage réalisé par le gouvernement entre les avantages et les coûts résultant d’un changement de taux de change et sa défense.
Modèle à 3 agents
La spéculation contre une devise aboutit à des conditions économiques qui rendent une obligation de dévaluation probable. L’auteur nous le montre en utilisant un modèle qui nous expose le problème auquel sont confrontés les traders sur le marché des devises lorsque les fondamentaux macroéconomiques (le niveau de réserves de devises étrangères du gouvernement) varient. Pour certains niveaux de réserve, la coordination ou non des traders va déterminer à quel point le gouvernement sera affecté par une attaque spéculative. On aboutit ensuite à des équilibres multiples en fonction des réserves adoptées par le gouvernement.
3 agents composent le modèle : un gouvernement qui s’engage pour un stock fini de réserves devises étrangères et les vend à 2 traders détenant de la devise domestique qu’ils peuvent soit garder soit vendre au gouvernement (avec un coût de transaction). Les limites de réserves