Moliere
Grand auteur comique, il a peint les vices de ses contemporains et les plaies de la société de son temps et a crée des personnages immortels : Harpagon, Tartuffe, Don Juan, Alceste.
Provocateur, il a osé critiquer, dans Tartuffe et Don Juan, une société qui ne permettait pas l’expression ouverte d’idées non-conformes au système de pensée en vigueur. Il a polarisé les passions. Ses ennemis l’ont contraint à s’orienter vers des sujets plus inoffensifs.
Grand comédien, il ne pouvait se passer des planches. « Il était tout comédien depuis les pieds jusqu’à la tête ; d’un sourire, d’un clin d’œil, d’un remuement de tête, il faisait concevoir plus de choses qu’un grand parleur n’aurait pu dire en une heure[1]. »
« Molière a réussi, Il est riche, fêté, adulé, contesté. Il est malade. Il meurt jeune, quasi sur la scène. Il a suscité les passions. C’est la première idole des temps modernes. Il en a eu la gloire et la fragilité », écrit son biographe Roger Duchêne[2].
Biographie
La jeunesse de Molière Molière est né au coin de la rue Sauval (anciennement des Vieilles-Etuves) et de la rue Saint-Honoré (maison détruite en 1802). Toute la famille habite le quartier des Halles (détail du plan de Turgot, 1739).Sa famille
Jean Poquelin, que l’on appellera Jean-Baptiste et qui sera Molière, est baptisé le 15 janvier 1622 à Saint-Eustache, dans le quartier des Halles à Paris[3].
Il est né dans la maison[4] où son père, Jean Poquelin, marchand tapissier, a installé son fonds de commerce deux ans plus tôt avant d’épouser sa mère Marie Cressé. Son grand-père paternel et son grand-père maternel, tous deux marchand tapissier, exercent leur métier dans le voisinage, rue de la Lingerie (2 et 3 sur le plan).
Les Poquelin et les Cressé sont des bourgeois riches qui vivent à leur aise dans des demeures