Molière
A chaque fois Dorine renchérit crescendo sur l'excellente santé du parasite et Orgon ponctue ces bonnes nouvelles par « le pauvre homme ». Sarcasme de Dorine qui s'amuse à rajouter sur Elmire alors qu'Orgon n'y prête aucune attention : c'est un dialogue de sourd.
II). L'aveuglement d'Orgon. 1). Une passion ridicule. Orgon ne parle que de Tartuffe, alors qu'il prétend s'informer de « tout » ce qui se passe. Le ridicule repose dans le fait qu'il ne voit que lui. C'est un portrait indirect d'Orgon : homme naïf. 2). Décalage entre la réalité et la vision d'Orgon. Tartuffe, censé être un dévot, se doit de rester au chevet d'Elmire, sans manger : « deux perdrix » devant la malade. Décalage exagéré, hyperbolique : gradation ascendante de l'état d'Elmire qui se dégrade et gradation ascendante de l'état de Tartuffe qui s'améliore. Orgon semble avoir une vision inversée de la réalité.