Mondialisation : vers un monde uniformisé?
Nous n'avons fait que donner la parole à ceux qui ne se reconnaissaient pas dans la "Génération 68" celle de ces autoritaires en mal de P(C)F (2) et de ses acolytes (UNEF, UEC) mais qui formèrent, avec d'autres, les quelques millions de travailleurs, de lycéens, d'étudiants en grève avec l'espoir de changer la vie.
MAI 68, dix millions d'individus en grève : étudiants, lycéens, paysans, travailleurs, jeunes, femmes, immigrés...
Dix millions d'individus en grève en même temps, la France paralysée, les pouvoirs politiques, institutionnels, syndicaux contestés et affaiblis. La force de millions d'individus prêts à tout détruire pour tout réinventer. Non seulement, des milliers d'étudiants ont fait- l'expérience, pour la première fois, de la lutte des classes avec côté des ouvriers, comme en témoignent encore avec vigueur les affiches de l'Atelier populaire de l'Ecole des beaux-arts de Paris, mais d'autres couches de la population comme la paysannerie, du moins sa partie active, ont pu retrouver l'action commune et la solidarité avec la classe ouvrière.Une symbiose rare qui laissa des traces.
Ce qui fut nouveau en 1968, ce fut le champ revendicatif très large de la population. Il ne s'agissait plus des sempiternelles revendications elles sont justes en ce qui concerne les augmentations de salaires ou la réduction du temps de travail, mais d'une révolte, d'une révolution pour certains, pour changer la vie !
C'est la volonté de modifier la vie quotidienne qui s'affirme comme enjeu politique, de transformer les relations entre individus, y compris et surtout les relations de pouvoir.
La jeunesse, tant ouvrière qu'édudiante, revendique sa dignité, celle d'être