Réforme constitutionnelle du royaume-uni
Dissertation
La Grande-Bretagne, et par extension le Royaume-Uni, a toujours été considéré comme un exemple d’Etat hypercentralisé et unitaire, s’expliquant particulièrement par l’histoire du pays, constitué de provinces différentes à l’identité propre : l’Angleterre, Le Pays de Galles, mais également l’Ecosse, et l’Irlande du Nord, lorsqu’il s’agit donc du Royaume-Uni. Ces dernières régions sont également le siège de certaines revendications nationalistes, principalement la première, sujette à des exacerbations séparatistes, la seconde ayant pour sa part longtemps été conflit avec l’Angleterre, avant de finalement de s’être vue rattachée à cette dernière en 1707. Il va ainsi de soi que la Grande-Bretagne s’était de ce fait efforcée de conserver une telle organisation unitaire de l’Etat acquise au fil du temps.
La Grande-Bretagne est également un pays de droit non-écrit, et plus particulièrement, régi par un droit de common law, dont les juges s’en trouvaient par conséquent être les principaux architectes. Depuis sa Révolution de 1688, le pays se réclame effectivement d’être l’un des fondateurs du système politique libéral, enraciné dans l’idée de la liberté des individus, et basé sur le principe de séparation des pouvoirs, expliquant par là-même cette forme d’indépendance des juges venant d’être tacitement mentionnée. Cependant, force était pourtant de constater que la Grande-Bretagne demeurait pourtant l’un des seuls Etats libéraux a ne guère posséder de charte garantissant les libertés et droits fondamentaux des individus, et plus généralement, à se trouver dépourvu d’une véritable Constitution écrite, consacrant notamment le principe venant d’être évoqué, le professeur George Jones affirmant lui-même que le la notion de séparation des pouvoirs était étrangère au système constitutionnel britannique, celui-ci étant fondé sur la fusion et l’entremêlement des pouvoirs, et s’avérant donc par ailleurs essentiellement