Monopole industriel
Il étudie trois usines de la région parisienne et complète cette approche par des questionnaires administrés dans 20 sites en France. Il se concentre sur les ateliers où travaillent trois groupes d’acteurs : les chefs d’atelier, les ouvriers d’entretien, les ouvrières de production. Dans cette usine règne la volonté de prévoir les réponses à apporter à l’ensemble des cas qui peuvent se produire par un règlement très étoffé. Dans l’atelier, le comportement des personnes est régi par un ensemble de règles impersonnelles. L’objectif est de limiter les conflits et d’éviter que l’arbitraire ne règne dans l’atelier.
2. Les relations des différents acteurs
Crozier interroge les différents groupes d’acteurs pour connaître la façon dont ils vivent leur travail (entente avec les collègues, problèmes rencontrés…).
Ø Les ouvrières n’ont pas grand-chose à dire sur leurs relations avec les chefs d’atelier, elles n’attendent rien d’eux pour leur travail. Par contre, elles critiquent les ouvriers d’entretien : ils ne répondent pas assez vite à leurs demandes pour l’entretien des machines. Cependant, elles ont de bonnes relations avec l’ouvrier d’entretien qui répare leur machine.
Ø Les ouvriers d’entretien critiquent les ouvrières : elles sont fainéantes, prennent peu soin des machines… Ils ont envers elles une attitude paternaliste et hiérarchique. Ils critiquent également les chefs d’atelier qui sont, selon eux, incompétents et doivent leur laisser plus d’autonomie.
Ø Les chefs d’atelier sont plutôt en retrait et un peu critiques.
3. La panne
La panne est un événement qui mobilise tous les acteurs. Elle a un impact très fort sur le travail des acteurs : les ouvriers doivent intervenir, les ouvrières sont gênées, les chefs d’ateliers craignent de ne pouvoir tenir leurs objectifs de production.
C’est la zone d’incertitude qui n’est pas